Suicide, euthanasie, laisser mourir ...!!!???

Citation :

Suicide, euthanasie, laisser mourir: le débat relancé par la mort de Chantal Sébire se cristallise autour de quelques mots, qui recouvrent une question de fond selon que la priorité est donnée au respect de la vie ou à la liberté de l'individu.

Plusieurs cas se présentent quand une personne, plongée dans d'extrêmes souffrances, désire la mort, les soins palliatifs ayant leurs limites :
- le suicide, un acte difficile et solitaire, qui laisse le malade trouver et s'administrer les produits qui le feront mourir, avec le risque, comme le dit le Dr Bernard Senet, de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), de "se louper" et de "choquer les enfants". Mme Sébire se disait "violemment hostile" au suicide.
- l'euthanasie (étymologiquement le "bien mourir") dite "active" -un pléonasme pour nombre de praticiens- quand le médecin injecte le
produit létal. Une solution qui rassure le mourant et dédouane la famille, mais qui est lourde pour les médecins. "On ne peut pas être médecin et aider les gens à se suicider, c'est un échec, même dépénalisé", estime le Dr Pierre Lacut, spécialiste de soins palliatifs dans une clinique bretonne.
- l'application de la loi Leonetti de 2005 qui prévoit que l'on puisse, dans le cadre d'une procédure collégiale, cesser les soins, c'est-à-dire "laisser mourir sans faire mourir", par exemple en
débranchant un malade ou en le plongeant dans une sédation (apaisement par un sédatif) avec pour "effet secondaire d'abréger la vie".

Nombre de spécialistes soulignent le caractère "hypocrite" de cette loi, qui ne permet pas de donner la mort mais autorise un processus qui s'achève souvent par la mort.

"Je veux pouvoir faire la fête une dernière fois avec mes enfants et à l'aube je veux m'endormir dans la paix et la sérénité", demandait Chantal Sébire qui avait refusé cette sédation.

Marie Humbert, qui a provoqué en 2003 la mort de son fils, rappelle :
"ce que ne voulait pas Vincent, c'est partir tout doucement, sans s'en apercevoir. Il voulait partir le jour où il l'avait décidé".

Les professionnels sont souvent réservés.

"Il n'est pas possible de faire porter à une seule personne une action qui est du côté du meurtre", estime Jacqueline Maillard, psychologue. Elle insiste sur la nécessité de "sortir de la clandestinité", d'avoir du débat collectif.

En cas de dépénalisation de l'euthanasie, certains craignent les dérives d'une loi "qui ouvrirait à la possibilité d'éliminer ceux qui nous dérangent", comme le note Marie de Hennezel, psychanalyste, dans son récent rapport sur les soins palliatifs.

Les malades en fin de vie, "très sensibles à l'ambiance d'angoisse dégagée par les proches", peuvent souhaiter épargner leur entourage par une demande de mort "qui ne correspond pas forcément à leur désir profond", notait le conseil national d'éthique dans un avis de 2000.

Le Dr Lacut cite le cas d'une patiente de 87 ans, qui, après avoir souhaité participer à une dernière réunion familiale de Noël,
"tardait à mourir". "C'est bientôt fini ?", demandait la famille.

Nombre de spécialistes conviennent qu'il est des cas où l'équipe médicale peut estimer que la solution la plus humaine est d'aider activement à mourir, sans pour autant dépénaliser l'euthanasie
comme le souhaite l'ADMD.

Une décision dont le "caractère transgressif" devrait être maintenu, et qui devrait être prise "collégialement, au terme d'une évaluation sérieuse et d'une réflexion éthique", dit Mme de Hennezel. Jean Leonetti suggère de donner "des instructions aux parquets" pour que "cet acte soit considéré avec beaucoup d'humanité".

Tout cela est bien hypocrite, "l'aide à mourir" à toujours existé dans les hôpitaux, en concertation avec les familles, pour les personnes en fin de vie. (Marie de Hennezel avait d'ailleur écrit un très bon livre à ce sujet mais je n'arrive pas à retrouvé le titre...)

Pour les cas comme celui dont toute la presse parle depuis un moment déjà, mon avis personnel est plus partagé. Je considère toutefois que chacun à le droit de choisir librement de sa vie comme de sa mort....quand il le peut.. mais impliquer une tierce personne est très compliqué, je ne me vois pas vraiment aider une personne à mourrir et je ne pense pas que je pourrai demander à quelqu'un de le faire pour moi non plus...

Je ne peux pas dire pour ou contre... alors j'ai mis non concerné, bien que ce soit pas le cas... mais pour ou contre je peux pas dire ça. Les gens sont libres de s'approprier leur vie et leur mort, je trouve que c'est le comble de tout que de priver quelqu'un de la seule chose qui lui appartienne vraiment.
Après je suis assez révoltée en général par l'acharnement thérapeutique... Même si on doit tout faire pour aider les gens à mieux vivre, à bien vivre... Mais j'avoue que certaines souffrances dépasse la sphère de ma compréhension et même de mon imagination, qui je serai pour dire que je suis pour ou contre, que c'est bien ou mal ?
Voilà ! c'est tout ! je vais bosser !

Je vois les choses autrement :

- Pour l'Euthanasie, je pense que chacun devrait avoir une carte (comme pour le don du sang et / ou d'organes) qui dit "si je suis un légume ou que les soins n'arrive plus à me soulager, Euthanasiez moi". Bien sur, dans ce cas, la responsabilité de faire ce choix ne reviendra pas à un seul médecin mais plusieurs, professionnel dans la cause du mal et situés dans divers hospitaux de la france. Si leurs réponses sont majoritairement pour "En Finir" (plus de 50% - c'est pour cela qu'il faut au minimum 7 médecins et toujours un nombre impair pour ne pas faire pile 50%), alors la famille en est informée (elle n'a rien à décider, c'est un choix que le patient aura fait en toute connaissance de causes).

- Pour le Suicide j'admets aussi être pour... La raison est plutot simple. Tant que la société dans laquelle tous vivent sera tant égoïste et méprisante qu'à l'heure actuelle, que l'individu n'arrive plus à supporter le mal au milieu duquel il vit, ne peut plus supporter ses maux, ne sait plus ce qu'il fait là, pourquoi il s'y trouve et qu'il ne lui semble plus y être à sa place... Pourquoi pas. Bien qu'en réalité je trouve que ce geste soit lâche, je ne me permettrais pas de juger une personne qui souhaite en finir car (et heureusement) je ne pense pas être siffusament intelligent pour comprendre et ressentir ce qu'elle vit au plus profond d'elle même... de plus, a-t-elle demander à venir en ce monde !? Ensuite vient la question "comment l'aider"... j'opterai d'abord pour un suivi psychologique intensif par plusieurs praticiens et si (là encore) la majorité estime que la vie est un fardeau pour la personne, l'accompagner (proprement et dignement) pour son dernier voyage.
Voilà mon point de vue sur la question... c'est surement utopique, mais qu'importe... le monde n'est pas parfait, je ne le suis pas (et même loin de l'être) et celui qui pense l'être est un sacré menteur

Heureusement que ce post est joyeux et que c'est le printemps sinon j'irai de ce pas m'empaler sur une cuillière à café rouillée pour, enfin, mourrir du tétanos.

j'ai été outré d'aprendre qu'elle etait morte chez elle devant ses enfants !

Ethanasie oui le suicide oui aussi mais uniquement pour le suicide accompagné et médicalisé

pour ma part je n'est pas aidé des gens à mourir mais j'étais présente pour ne pas qu'ils partent seule, c'est une expérience unique , mais pour en revenir au sujet je suis pour les deux, car je trouve qu'ont est plus humain vis à vis de nos amis les bêtes que de nos proches, maintenant ne nous voilons pas la face ça ce fait sous le manteau et depuis des lustres, mais c'est vraie que de médiatiser ce problème fait avancer les mentalités et les lois , car maintenant ont peu demander de suspendre un traitement et de demander un simplement au médecin qu'il mette en place un traitement de confort (anti-douleur) ce qui reviens en gros à l'accompagnement de fin de vie "euthanasie" enfin c'est comme ça que je le vois
BISOUS

Je pense que de toutes façons ce sont des lois de bonnes conscience qui sont détournées sans arrêt (et heureusement), le côté "pas vu, pas pris" mais quand les médias s'en mêlent ça donne un côté "pris, pendu" que je trouve particulièrement hyppocrite !!

c'est le jeux ma pove lucette OK JE SORT
BISOUS

notre société occidentale est tellement pourrie qu'elle n'accepte plus la mort, même dans ce qu'elle a de plus légitime
Un meurtre c'est quand la victime n'a pas eu le choix..alors que l'euthanasie permet aux personnes qui ne peuvent pas accomplir ce geste elle même de partir plus tôt, dans des conditions décentes
le suicide est pour moi une façon de mourir en gardant son honneur, au lieu de finir comme une larve rampante, rongée par sa maladie, ou ses démons...ou ses echecs personnels.
La mort fait partie de la vie, il faut l'accepter et vivre à ses côtés, pour lui rendre la place qu'elle doit avoir.

Entièrement d'accord avec Toi Zuky.

J'ai l'impression, quelques fois, que notre société aime que certains deviennent des "larves", des "martyres" (non pas cela), des "déchets" pour pouvoir se dire : "Bah, je ne suis pas si mal finalement" (ça me répugne tellement cet mentalité est petite et irrespectueuse)