Une histoire de trottoir,
comme tant de vies, j'en raconte une
Ce monde a fait de moi un être déguelasse
Vous me faites des blagues salaces,
Vous ne vous rendez pas compte,
Plongé dans la misère,
Je n'ai pas de quoi remplir mon estomac,
Mais vous dites qu'ici, la famine n'existe pas
Je marche sur les boulevards,
En espèrant trouver de la compassion dans les regards
Mais je n'vois rien
Vous n'êtes que des chiens
Rien ne pourra déstabiliser votre indifférence
Vous m'dites que j'paye le prix de la malchance
Mais j'n'ai rien d'mander à personne
Surtout pas de vivre seul
J'avais ma famille, des gosses,
D'puis que le taff m'a lâché, mes rêves sont partis d'manière précoce
J'me suis retrouvé là, dans la société comme un paria
Les gens m'évitent et me contournent
J'n'ai jamais voulu qu'ma vie prenne ces tournants-là
J'n'ai plus d'amour
Ca me manque et me joue des tours
Mes yeux brûlent de tristesse la nuit en bas des tours de béton
J'me sens seul et isolé
Comme un isolé des rues
A qui tout est perdu
Mon coeur crie d'vants ces passants
Qui ne sont que de passage
Et m'offre à la vue tous les mirages de la société
Pessimiste à souhait, puisque chaque jour, la liste s'allonge d'horreurs et
brutalités
J'en ai connu des copains
Qui n'arivaient pas à trouver leur pain
Et qui n'avaient dans leur tête que le vin
Ils pensaient tous que c'était leur fin
Et j'commence à y croire
D'puis que ma vie est sur le trottoir
Elle est moche à en gerber
J'ai juste envie de me tuer...
...Injustice du licenciement
Enchaînement de couilles
Vie de maintenant
Juste envie de crever
Dans c'monde de chiens
Rempli d'ignorants
J'me sens lassé
D'toutes ces conneries
Plus de désirs
Juste envie de tout niquer
Puisque c'monde ne m'apporte rien
Que d'la haine et du baratin
...C'est juste une histoire
L'histoire d'une vie de trottoir
...Paris, ville SDF, tentes à chaque coin de rue, St Lazare Gare : quartier des sans-abris...
Début 2008, expulsion d'un squat aménagé et habité par des familles à Montreuil (collectif DALAS - Droit Au Logement -), c'était l'hiver
Incendie de l'Hôtel Opéra, Boulevard Vincent Auriol.
Rennes, ville de la joie et des musiciens paumés,
In the book of Père Pedro (années 1980) : à Madagascar [Tananariv, la capitale}, "Pour les gamins de la rue, avoir un repas par jour, c'est comme un luxe"
"Open the doors of the people in poverty"
