Atelier de sensibilisation contre l'homophobie au lycée

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Dans son édition datée du 7 janvier 2009 (hier), le journal 20 minutes relate un atelier de sensibilisation mené lundi dans un lycée parisien par l'association SOS Homophobie. Un article signé Alexandre Sulzer que GayClic vous propose de découvrir ci-dessous.

« Moi, je suis homosexuel », confie l'intervenant. « Et merde ! », s'écrie aussitôt un élève. « T'es surpris que je n'en ai pas honte ? » Réponse : « Oui ». Pour la quasi-totalité des 17 élèves de la classe de terminale CAP installation thermique du lycée Guimard (19e), l'atelier organisé hier par l'association SOS Homophobie était leur première rencontre avec des homosexuels déclarés.

L'objectif pour Michel et Arnaud, les responsables associatifs, est de sensibiliser à cette forme de haine. Non sans mal : les préjugés sont immenses, les tabous bien présents, l'ignorance abyssale.

« Moi, je veux savoir d'où ça vient », lance Moussa* qui dit « ne pas comprendre même si ça ne me gêne pas ». « C'est quand on n'a plus de plaisir avec une fille, on veut goûter à un autre fruit », répond Sam. Arnaud explique alors qu'il ne s'agit pas d'un choix : « Est-ce que vous décidez, vous, de qui vous tombez amoureux ? » Nouvelle interrogation des élèves : « Est-ce qu'un homosexuel, ça se voit ? » « Oui, quand on parle à un gay, il prend une voix de femme », tranche un élève tandis qu'un autre lance à l'intervenant : « Toi, tu le caches bien. » Comment réagiraient-ils s'ils voyaient deux garçons s'embrasser dans la cour ? « Y'aurait des insultes », répond un jeune tandis qu'un autre estime qu'« entre deux filles, ça passerait ». Si quelqu'un de leur famille leur annonçait son homosexualité ? « Je lui mettrais des claques pour le remettre dans le droit chemin », affirme l'un, alors que Sam, sous les quolibets, assure que « ce qui compte, c'est qu'il soit heureux ».

Sur des petits papiers, les élèves sont ensuite invités à poser toutes les questions qu'ils souhaitent. Le ton est subitement plus intime : « Y'a-t-il plus de plaisir pour le pédé que pour la lesbienne ? Est-on gay si l'on aime les vêtements gays ? » A la sortie de l'atelier, les avis sont partagés. « Ce n'est pas parce que quelqu'un est gay qu'il ne faut pas l'aimer. C'est la première fois que j'entends ça », reconnaît Adnan. Un autre clame que, s'il en voit un, il le « fait dégager ». Les intervenants, eux, sont satisfaits : « Y'a encore du boulot, mais le dialogue était possible. Parfois, certains refusent carrément de nous parler. » Sur un bout de papier, un élève leur a laissé : « Beaucoup de gens devraient vous écouter. Il ne faut pas avoir peur d'être amoureux. » * Les prénoms ont été modifiés. (Source : 20minutes.fr).

Comme le dit l'un des intervenants... « Y'a encore du boulot ! »

www.sos-homophobie.org.

source gayclic.com

Y a tellement de boulot d'ailleurs que c'est décourageant, bravo à ceux qui le font...

Après il ne faut pas généraliser, dans mon lycée il y avait beaucoup de lesbiennes, plus personne ne se retournait en voyant une fille embrasser une autre fille et les homophobes étaient montrés du doigt. Après peut être ai je fréquenté les bonnes personnes dans mon etablissement, mais je ne me rapelle pas d'actes homophobes malgrès le fait que beaucoup d'homos se montraient. Ma classe entière a appris l'année de terminale que j'étais lesbienne, une fois la surprise passée et les quelques questions sur le fait que je ne corresponds pas aux stéréotypes lesbiens de l'opinion commune, tout c'est bien passé. Les autres filles sont restaient tout aussi proche de moi : se chamailler dans les vestiaires, se coller les unes aux autres sur les tapis de sports en glandant etc ^^
Après peut être c'était parce que j'étais en L. ( Les S/ES étaient beaucoup moins tolérants sans vouloir généraliser )
Ce qui est dramatique c'est que ce lycée, perdu au fin fond de la CAMPAGNE PICARDE était plus tolérant que les gens de mon IUT d'une ville moyenne comme le Havre. Pathos. -_-