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 l'Europe est elle en mesure de...

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2 participants
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zuki76
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Nombre de messages : 1974
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Date d'inscription : 23/06/2006

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MessageSujet: l'Europe est elle en mesure de...   l'Europe est elle en mesure de... EmptyDim 19 Aoû - 12:31

Citation :
L'homophobie en Europe de l'Est
En Europe de l'Ouest, l'homosexualité semble largement acceptée par la société. En revanche, gays et lesbiennes sont encore exposés à la violence et à la discrimination dans certains pays d'Europe de l'Est. L'UE, qui a vocation à garantir la sécurité et la dignité de ses citoyens, est-elle en mesure de lutter contre ces tendances ?


La révolution sexuelle qu'a connue l'Europe occidentale dans les années soixante a contribué peu à peu à la dépénalisation et à l'acceptation de l'homosexualité. Plusieurs hommes politiques de premier plan, comme le maire de Londres, Ken Livingstone, celui de Berlin, Klaus Wowereit, et celui de Paris, Bertrand Delanoë, ont révélé publiquement leur orientation sexuelle.

De plus en plus de pays autorisent les unions homosexuelles, et il y a quelques exemples célèbres de "mariages gay" : celui de la star Elton John "ne doit pas plus étonner que choquer", notait Patrick Sabatier dans le quotidien français Libération du 22 décembre 2005. Il témoigne au contraire "de ce que le droit des homosexuels à vivre leur vie comme d'autres est entré dans la normalité des sociétés démocratiques."

Une Europe divisée

La situation est en revanche nettement plus problématique pour les gays et les lesbiennes de la plupart des nouveaux pays membres de l'UE, puisqu'à l'époque du communisme l'homosexualité était considérée comme une maladie, voire comme un crime, quand elle n'était pas simplement ignorée. Ces dernières années, les marches de la Gay Pride, qui témoignent clairement de la nouvelle affirmation des homosexuels, ont souvent donné lieu à des conflits dans les villes est-européennes. Tandis que le 'CSD' (Christopher-Street-Day) s'apparente désormais, dans des métropoles comme Cologne, Madrid ou Stockholm, à une fête populaire, semblables défilés ont subi des actes de violence et ont été interdits à Varsovie, Riga ou Bucarest, ou parfois juste relégués en périphérie de la ville.

Un commentaire de l'Estonien Priit Pullerits paru dans le quotidien Postimees du 18 juin 2007 prouve à quel point les Européens de l'Est sont rétifs à la libéralisation de l'homosexualité. Pullerits estime que l'homosexualité ferait mieux de ne pas se montrer publiquement: "L'excentricité est le mot d'ordre de cette parade. Ainsi, il est tout à fait compréhensible que les activistes homosexuels n'apprécient pas de se cantonner dans la forêt ou au bord d'un lac, où ils peuvent être tous ensemble sans déranger les autres. Il s'agit ici d'afficher au grand jour son orientation sexuelle. Les préférences sexuelles sont une affaire personnelle, qu'il ne convient pas de jeter à la figure de ses concitoyens."

Selon un sondage Eurobaromètre de l'an dernier, 44% des citoyens de l'UE sont certes favorables à l'institution d'unions homosexuelles, mais on note toutefois un grand déséquilibre d'un pays à l'autre : 82% des Néerlandais et 70% des Suédois se prononcent pour la mise en place du mariage homosexuel en Europe, tandis que les Polonais ne sont que 17% et que la Lettonie, avec 12%, fait figure de lanterne rouge.

Pologne: l'homosexualité considérée comme une "maladie contagieuse"

Dans la Pologne profondément catholique, le climat intellectuel et social s'est sensiblement dégradé depuis l'arrivée du gouvernement Kaczynski, il y a un an. La direction ne cache pas sa position homophobe, expliquait Ulrich Schmidt dans le Neue Zürcher Zeitung du 12 juin 2006. Tomek Kitlinski et Stephane Symons ont également critiqué la politique de Varsovie dans le journal belge De Morgen daté du 9 août 2006: "Le nouveau gouvernement polonais est nationaliste jusqu'à l'extrême. Ses règles de conduite sont : la Pologne aux Polonais, les femmes au foyer, les 'holebi' [homo, lesbiennes et bisexuels] en enfer."

Aux yeux d'un certain nombre de chroniqueurs, cette politique a atteint le sommet de l'absurde lors du conflit des Teletubbies. Ewa Sowinska, médiatrice polonaise aux Droits de l'enfant et membre de la Ligue des familles polonaises, parti ultraconservateur du ministre de l'Education Roman Giertych, s'était montrée sérieusement préoccupée par le sac à main rouge d'un garçon violet nommé Tinky-Winky, preuve selon elle que cette série télévisée propageait des "messages sexuels illicites".

Thomas Urban, dans le Süddeutsche Zeitung du 31 mai 2007, voyait dans cet épisode plus qu'une simple farce. C'est plutôt "l'idée, dans la tête des nationalistes catholiques, que l'homosexualité est une sorte de maladie par laquelle on pourrait être contaminé. Le concept de 'propagande homosexuelle' fait en effet partie du vocabulaire standard de Giertych et des jumeaux Kaczynski."

Lettonie: contre un "style de vie imposé"

En Lettonie tout comme en Pologne, on entend régulièrement cet argument selon lequel l'homosexualité serait un style de vie propagé et imposé par l'Ouest. Certains hommes politiques sont ouvertement homophobes, à l'instar du ministre des Transports Ainars Slesers, président du parti chrétien-fondamentaliste LPP. Aivars Ozolins écrivait ainsi le 4 juin 2007 dans le journal letton Diena: "Ainars Slesers se donne pour mission d'utiliser l'argent public afin d'attiser la haine et l'intolérance envers les homosexuels et les faire passer pour les ennemis de l'Etat."

En 2005, la Constitution lettone a été modifiée de sorte que le mariage reste une institution pour l'homme et la femme exclusivement. Les adversaires de l'émancipation homosexuelle estiment qu'il faudrait pénaliser l'homosexualité comme à l'époque soviétique. Selon eux, les homosexuels, en refusant d'avoir des enfants, seraient responsables de l'évolution démographique négative du pays, expliquait Matthias Kolb dans le Süddeutsche Zeitung du 30 mai 2007, dans le cadre d'un reportage sur le climat homophobe qui règne dans la capitale lettone.

Le 1er juin 2007, Phoebe A. Greenwood livrait cette analyse dans le Guardian britannique : "L'homophobie devient une pierre de touche pour les dirigeants politiques qui veulent distraire la population de sa frustration économique." En Lettonie et en Pologne, ajoute-t-elle, l'homophobie est liée au nationalisme et au ressentiment contre l'UE ; les Lettons prétendraient même que l'homosexualité n'existait pas avant leur entrée dans l'UE.

Une Europe de l'Est intolérante ?

Le regard que l'Europe occidentale porte sur les nouveaux pays de l'Union les fait souvent apparaître comme un bloc monolithique. Or ils présentent de grandes différences : ainsi le Parlement tchèque a-t-il adopté l'an dernier une loi sur les unions homosexuelles. Et en Hongrie, même si la Gay Pride a donné lieu cette année à de sanglants affrontements, le secrétaire d'Etat Gábor Szetey a été le premier homme politique important à faire son coming-out.

Le 12 juillet 2007, le plus grand portail d'information estonien, Delfi, a sommé l'Estonie de ne pas faire en sorte de s'attirer l'étiquette de pays homophobe : "En empêchant la 'Pride', l'Estonie se place sur le même plan que les Etats où les défilés homo sont interdits ou finissent dans la violence. Or ce ne sont certainement pas des pays auxquels l'Estonie a envie d'être assimilée. La tolérance vis-à-vis de l'homosexualité fait partie de la démocratie."

Par ailleurs, les médias enregistrent également une progression des tendances homophobes en Europe de l'Ouest. Dans un dossier paru dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit du 21 juin 2007, Roland Kirbach constate que la haine envers les homosexuels progresse dans la société allemande, en dépit de la tolérance dominante. Et dans le Times britannique du 6 octobre 2006, Simon Barnes a qualifié le football et le sport en général de "bastion homophobe", tandis que Martin Reichert signalait dans le Tageszeitung certains textes homophobes de la musique rap. Enfin, lorsqu'il fut question d'instituer un contrat d'union civile dans l'Italie catholique, il y eut non seulement une résistance politique mais aussi une immense manifestation pour "les valeurs familiales".

Les impulsions de l'UE

Nombreux sont les homosexuels d'Europe de l'Est qui fondent de grands espoirs sur l'UE, puisqu'elle défend les droits des minorités dans tous les Etats membres. La discrimination ne peut plus se faire en cachette, toute l'Europe peut désormais l'observer. Ainsi Jens Bisky écrivait-il dans le Süddeutsche Zeitung du 10 juin 2006, peu avant la "parade [varsovienne] de l'égalité" : "S'il n'y avait pas des centaines de Berlinois, Hambourgeois, Londoniens et Américains qui venaient à Varsovie, personne ne s'en soucierait. On a toujours imaginé la vie publique européenne sous la forme d'un débat entre philosophes grisonnants, en se plaignant que celui-ci n'ait pas lieu. Maintenant le débat existe, parce que quelques homos veulent manifester et faire la fête au bord de la Vistule."

Le Parlement européen de Strasbourg a également adopté, le 18 janvier et le 15 juin 2006, deux résolutions sur l'homophobie en Europe, destinées à attirer l'attention sur la situation problématique des pays comme la Pologne et la Lettonie. Sont officiellement mentionnés les interdictions de manifester, les discours haineux des dirigeants politiques ou des représentants de l'Eglise, ainsi que les mesures contraires aux unions homosexuelles.

Les pays concernés considèrent ces résolutions comme une ingérence dans les compétences nationales. Les déclarations homophobes y sont souvent aussi une manière d'affirmer sa conscience nationale vis-à-vis de l'UE. La "Parade de l'égalité" qui a eu lieu à Varsovie en 2006 a été perturbée par des exclamations telles que "Halte à l'eurosodomie !" et "Non à l'UE !"

Néanmoins, les mesures de l'UE sont loin d'être étrangères au fait qu'un défilé ait pu avoir lieu à Riga cette année et que celui de Varsovie se soit déroulé sans incident majeur, même si cela ne signifie pas une percée définitive. Ulrich Schmidt écrivait dès le 12 juin 2006 dans le Neue Zürcher Zeitung: "L'influence des autres pays européens est devenue plus palpable et devrait se renforcer à l'avenir. La démocratie polonaise n'est pas en danger, les médias y sont libres et le pays ne menace pas ses voisins. Mais la prudence reste de mise. En particulier, les minorités feraient bien de veiller jalousement au respect de leurs droits."

Berthold Forssman
Traduction de l'allemand: Barbara Fontaine
© Bundeszentrale für politische Bildung
source minorites.org
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Nasha
Pilier de Faux Rhum
Nasha


Nombre de messages : 192
Age : 43
Date d'inscription : 26/04/2007

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MessageSujet: Re: l'Europe est elle en mesure de...   l'Europe est elle en mesure de... EmptyJeu 23 Aoû - 22:19

Citation :
Selon eux, les homosexuels, en refusant d'avoir des enfants, seraient
responsables de l'évolution démographique négative du pays, expliquait
Matthias Kolb dans le Süddeutsche Zeitung du 30 mai 2007, dans le cadre
d'un reportage sur le climat homophobe qui règne dans la capitale
lettone.

Le 1er juin 2007, Phoebe A. Greenwood livrait cette
analyse dans le Guardian britannique : "L'homophobie devient une pierre
de touche pour les dirigeants politiques qui veulent distraire la
population de sa frustration économique."

Ah l'éternel besoin de trouver des boucs-émissaires,Mad !!!

Citation :
Nombreux sont les homosexuels d'Europe de l'Est qui fondent de grands
espoirs sur l'UE, puisqu'elle défend les droits des minorités dans tous
les Etats membres. La discrimination ne peut plus se faire en cachette,
toute l'Europe peut désormais l'observer.

Espérons qu'ils ne seront pas déçus!

Citation :
Par ailleurs, les médias enregistrent également une progression des
tendances homophobes en Europe de l'Ouest. Dans un dossier paru dans
l'hebdomadaire allemand Die Zeit du 21 juin 2007, Roland Kirbach
constate que la haine envers les homosexuels progresse dans la société
allemande, en dépit de la tolérance dominante. Par ailleurs, les médias enregistrent également une progression des
tendances homophobes en Europe de l'Ouest. Dans un dossier paru dans
l'hebdomadaire allemand Die Zeit du 21 juin 2007, Roland Kirbach
constate que la haine envers les homosexuels progresse dans la société
allemande, en dépit de la tolérance dominante.


Comme quoi, rien n'est jamais définitivement acquis....
Citation :
Et dans le Times
britannique du 6 octobre 2006, Simon Barnes a qualifié le football et
le sport en général de "bastion homophobe", tandis que Martin Reichert
signalait dans le Tageszeitung certains textes homophobes de la musique
rap. Enfin, lorsqu'il fut question d'instituer un contrat d'union
civile dans l'Italie catholique, il y eut non seulement une résistance
politique mais aussi une immense manifestation pour "les valeurs
familiales".

... et y'a encore du pain sur la planche!
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