Journée du souvenir

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La déportaton homosexuelle sera une nouvelle fois absente du discours officiel lors de la Journée nationale du souvenir des victimes de la Déportation, dimanche prochain. Malgrè un certain nombre d'avancées notables dans la reconnaissance de cette déportation, les associations LGBT déplorent que le motif d'homosexualité ne soit pas explicitement cité.

L'association homosexuelle les "Oublié(e)s de la Mémoire", a annoncé qu'elle sera officiellement invitée comme "association de déportés" à la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, dimanche prochain, à Marseille, Paris, Toulouse et Montpellier. L'association homosexuelle voit ainsi reconnaître son travail de terrain et son lobbying auprès des pouvoirs publics depuis trois ans.

Satisfaits de cette reconnaissance - aux côtés d'autres groupes LGBT qui travaillent sur la mémoire depuis de nombreuses années tel le Mémorial de la Déportation Homosexuelle - Les "Oublié(e)s de la Mémoire regrettent nénamoins que le discours officiel qui sera lu par les déportés lors de cette journée ne rende toujours pas explicitement hommage à toutes les catégories de déportés, en mentionnant notamment le motif d'homosexualité. "Cela serait une action de transmission de la mémoire, et à valeur pédagogique", estime l'association.

De leur côté, l'association Les Flamands Roses et le Mémorial de la Déportation Homosexuelle ont demandé il y a quelques jours "une reconnaissance officielle par l'Etat de la déportation pour motif d'homosexualité".
Les deux associations déplorent notamment que les associations LGBT liées au souvenir ne soient pas accueillies avec les mêmes égards sur tout le territoire national lors des commémorations de la journée nationale du souvenir de la déportation qui a lieu chaque année le dernier dimanche d'avril.
Toutes deux demandent aussi que "partout en France les associations portant le souvenir de la déportation pour motif d'homosexualité soient officiellement invitées en tant que telles à ces cérémonies et qu'un discours officiel, lu pendant les cérémonies, rende explicitement hommage à toutes les catégories de déportés, avec citation des différents motifs de déportation dont l'homosexualité".

Mais, cette année encore, malgrè des progrès continus, il y a fort à craindre que ces attentes ne soient pas remplies. A pas comptés, année après année, la déportation homosexuelle gagne en reconnaisance, mais 2008 ne devrait hélas pas être l'année qui scellera son inscription officielle dans la commémoration de la République.

La France compte un seul lieu de mémoire de la déportation homosexuelle à ce jour, à Toulouse, où une rue porte désormais le nom de Pierre Seel, déporté français pour homosexualité ayant revendiqué publiquement le motif de son internement et de sa déportation.

Après avoir contribué à cette initiative, Les "Oublié(e)s de la Mémoire" travaillent désormais avec les déportés, les institutions et les historiens, pour qu'une plaque commémorative soit apposée dans l'enceinte du camp de concentration et d'extermination de Natzweiller-Struthof dans la Bas-Rhin.

Plus d'infos :
www.deportation-homosexuelle.org

on va faire le forcing..il faut...

pour ceux et celles qui souhaitent en savoir un peu plus sur l'importance du souvenir
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