Coming Out:Temoignages et Questions

Bien que certains témoignages soient déjà disséminés sur le forum, je vous propose de les regrouper dans ce post.

Avant de commencer, voici un lien externe "http://www.mon-coming-out.com" où vous trouverez des témoignages au autres rubriques / sujets intéressants (si vous connaissez d'autres sites abordant ce thème, n'hésitez pas à les faire partager).


Maintenant, place à vos témoignages.

Je vais amorcer ce post en reportant mon propre témoignage ici (vous trouverez l'original >>ICI<<)

Citation :

Bonsoir @ Tous & @ Toutes

Bien que chaques situations soient différentes, je me permets d'écrire ces quelques lignes concernant mon coming-out.

J'ai pris réellement conscience de ma sensibilité (homosexualité) à l'age de 12 ans (1982 - 1983) en internat au Collège Privé St OUEN à Pont-Audemer.

J'ai violement rejeté cette sexualité. Cela était certainement du à l'éducation catholique que j'ai reçu, la crainte de perdre mes proches, la crainte de mon père, mon envie de paternité (et oui, j'adore les enfants - en tout bien tout honneur).

J'ai régulièrement flirté avec des filles pour apprendre à devenir hétéro (aujourd'hui le constat est que cela fut une perte de temps, une longue période où je n'étais pas heureux) et suis allé jusqu'au mariage en 1994 (nous vivions ensemble depuis 1 an et nous sortions - !? - ensemble depuis 1987). Ce fut ma meilleure amie de l'époque (une fille que j'aimai sincèrement, sexe mis à part) qui m'a proposé cette alternative. J'ai refusé pendant un certain temps et ai fini par abdiquer (mon principal défaut: "être trop conscilient").

Suite au mariage, elle a peu à peu changé (je suis peut être responsable, car concernant les relations ... j'étais très froid) et elle fini par m'isoler de mes ami(e)s et ma famille (en 6 mois de temps, je ne voyais plus personne). C'est en 1997 que j'ai pris conscience que je n'étais pas heureux et ais pris du recul pour me (et mes choix) remettre en question. Elle n'est jamais revenue et en 1998 le divorce fut légalement prononcé.

Dès 1998, j'ai procédé à un pré-comin-out auprès d'Ami(e)s d'enfance (enfin, la première personne à qui je l'ai dit était l'amie, qui est aujourd'hui l'épouse, d'un de mes meilleur ami d'enfance) et de fils en aiguille les autres ami(e)s proches fut mis au courant (je dois dire que sur 15 ami(e)s, celui pour lequel mon coeur s'ennivrait m'a tourné le dos. Une année plus tard, il a repris contact, mais j'ai refusé près de 6 mois de le revoir, de peur de
souffrir à nouveau - mais bon c'est une autre histoire).

Je souhaitais mettre mes parents, ma soeur et mon frère de mon orientation sexuelle pour ne plus être harcelé par leurs questions concernant ma vie sentimentale (légitime venant de leur part), ne plus avoir à leur mentir (et à me mentir - car je ne m'acceptais pas réellement). J'avais tellement peur de les perdre à nouveau (cf: le mariage) que je repoussais toujours ce moment.

C'est en Juillet 2004 que j'ai regretté ne pas l'avoir fait, à l'instant où ma petite soeur, le jour de son marriage, est venue me voir pour m'offrir son bouquet de mariée en me disant: "dans l'espoir que tu nous offres une belle-soeur adorable qui sache te rendre heureux". Aux yeux de ma soeur, j'ai eut une réaction assez inattendu en refusant son présent.

Ensuite tout est parti en vrille. Je l'ai perdue de vu durant plus de 15 jours (une éternité) où je l'ai contactée pour prendre de ses nouvelles (et lui souhaiter sa fête). Je me sentais très mal jusqu'en Novembre 2004 ...

Nous étions au téléphone et avons (re)parlé de cette histoire. C'est là que je lui ai expliqué le pourquoi. Je m'attendais à ce qu'elle racroche et m'a dit la plus belle chose: "J'ai dit 'belle-soeur' mais je voulais dire quelqu'un qui te rende heureux au quotidien". J'ai aussi appris qu'elle comprenait mieux, dès lors, certaines de mes réactions qui lui semblaient disproportionnées compte tenu du contexte. Ce fut aussi un soulagement pour mes ami(e)s qui, en sa présence n'osait pas trop parler de peur de faire une gaffe.

Quelques temps après, je suis allé voir mes parents pour leur dire car je sentais que le moment était venu. Ma mère a chancelé, mon père a sourit "Jaune", mais ont fini par me dire "Tu es notre fils". Durant un petit mois, il y a eut une petite tension tangible, mais aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre. Mon père à eut un peu plus de mal puisqu'il disait (vu que ma petite soeur nous a offert une petite princesse et m'a demandé d'être le parrain): "un jour ce sera le tour de David" et derrière lui ma mère souriait. Aujourd'hui il dit cette même phrase avec le prénom de mon petit frère.

Aujourd'hui, il n'y a plus de mensonge, plus de mal être entre ami(e)s et famille (proche). Certain(e)s cousin(e)s le savent, certains (ex)collègues de travail (ami(e)s) sont au courant. Et suite à une dépression (en (début) 2005 - (mai) 2006) pour enfin m'accepter et m'ouvrir aux autres, je vis libre dans mon coeur et ma tête.

23/24 ans pour faire son coming-out et s'accepter, c'est long, mais à chacun son rythme.

Ce n'est qu'un témoignage et non une bible car chaque histoire est différente.

Je dois avouer que je trouve que cela c'est relativement bien passé (et suis certain qu'il y a quelques années, mes parents ne l'auront pas accepté aussi sereinement). Maintenant, reste à voir le jour où ils me veront aux cotés d'un Hom'. Pour l'instant il n'y a eut qu'une annonce (des mots), mais cela sera une autre étape pour eux comme pour moi.

Merci David de partager ton expérience avec nous.

Je veux pas vous dire mais "phantohm" se déchire pour nous trouver de super sujet!
MERCI et GRos Bisous

Tout comme Phant' je vais citer un témoignage que j'avais déjà fait pour Juju dans "problème d'identité" du coin rien à voir... mais il est vrai qu'ici se sera mieux rangé merci Phant' !

Citation :

Salut Juju
Ben perso, suis un peu dans le même cas que Foufane à la différence prêt que ma mère m'a toujours appris que "les homos choisissait leur vie pour pourrir celle des autres" (cela vient d'un probleme qui lui est propre mais bon... bref je la comprend un peu, meme si pas simple à gérer...)
Si tu écartes le fait que j'ai mis un temps fou à ce que mes expériences ne soit plus des dérapages secrets mais de vraies histoires... j'ai toujours préféré jouer la carte du naturel avec elle, je ne cache pas les choses de ma vie (j'ai comme foufane amené mes copines - une a même vécu chez ma mère et moi ), elle sait ou je vi, avec qui, qu'on dors dans le même lit, etc...
Je ne lui fais pas d'annonce pas genre "maman, il faut que je te parle..." pour moi c'est ça qui est contre nature. Après tout ma soeur est marié et tout, et je n'ai jamais entendu de truc genre "maman il faut que je te dise : j'aime les hommes, et je suis hétéro" et j'aime telle ou telle positions.. :What a Face: pffff (désolée soeurette)
Je pense qu'elle a pas spécialement envie d'entendre ça car ça n'apporterai rien de plus, elle le sait (elle est pas bête ma mère !), elle adore ma femme et ca se passe nickel alors pas de problème..
Je vis ma vie, et lui raconte tout ce que je lui raconterai si j'étais hétéro ni plus ni moins.
Le seul point d'honneur dans ma tronche c'est : si elle me pose la question direct je lui dirai la vérité... naturellement
Quand le bien être est là, inutile de l'affubler d'un malaise, sois naturel, tes parents veulent certainement plus savoir si tu es heureux, si tu vas bien, si tu ne manques de rien, qu'avec qui tu couches et comment, si tu penses qu'ils s'en doutent, laisse les venir à toi ! sans te cacher !
Avec mon père pareil, voir pire, (je le vois pas beaucoup), il a agit avec ma femme exactement comme avec mon beau frère
:Embarassed: :Shocked:
En conclusion et comme disais Alvine, les hétéros se présente pas en tant que tel, et ce mot Homosexuel ne doit pas être notre épée de Damoclès !
"Vivons sans nous torturer l'esprit avec ce que croit les autres, s'ils veulent savoir ils demanderont !" papy
Bise à toi et bonne route (car chaque parent est différents)

Un beau témoignage et tout en se fesant sans annonce. J'ignorai que cela pouvait ce passer comme cela.

ps: Benjy, je ne suis pas Admin alors rien ne te sert de fayoter avec moi

Phantohm, merci pour le lien, c'était intéressant. C'est marrant, mais je pense même avoir reconnu parmi les témoignages certains membres d'un forum que je fréquentais avant (et qui n'existe plus, malheureusement). En tous cas, les pseudos sont les mêmes, et les histoires correspondent, pour ce que j'en sais.

Bon, je me lance et je raconte mon histoire (je vais essayer de ne pas faire trop long).
Comme je le disais dans ma présentation, seuls mon frère et mes parents sont au courant.
De fait, j'ait bien fait un "coming out", mais je suis d'accord avec Yoshi, on ne devrait pas avoir à faire une grande déclaration, est-ce que les hétéros le font, eux ? Pourquoi se coller soi-même l'étiquette sur le front?
Mais comme avec mes parents et mon frère on est proches, qu'ils sont ouverts sur le sujet et qu'on discute de beaucoup de choses, au bout d'un moment, j'en avais marre de mentir par omission, de ne pas pouvoir parler librement, j' ai fini par prendre mon courage à deux main et à leur dire, un mercredi après-midi d'octobre 2004 (à 23 ans, donc), que bah oui, j'étais attirée par les filles (à l'époque, je pensais n'être attirée que par les filles).
Mon frère a simplement pris acte, et depuis il nous arrive de parler des filles qu'on trouve attirantes... tout va bien, quoi.
Pour mes parents, ç'a été un peu plus compliqué. Pas de rejet, mais bon, ils voulaient croire que ce n'était qu'une passade, ils ne voulaient pas trop y croire.
On en a beaucoup parlé, ma mère a beaucoup pleuré... (bon, il faut dire qu'ils avaient à l'époque pas mal de problèmes, hors sujet ici, et c'était quand même un "coup" à encaisser pour eux).
Depuis, il se font à l'idée, et c'est plus facile depuis que, si on peut dire, j'ai fait un second coming out "bi", même si au fond, je sens que si j'avais une relation durable, ils (du moins ma mère, mon père je ne sais pas, je pense qu'il essaie de respecter mon "choix") préfèreraient que ce soit avec un homme.
Oui, j'ai d'abord essayé d'entrer dans la case "lesbienne", mais ça ne collait pas, parce qu'en fait, c'est peut-être bizarre comme cheminement, mais c'est quand j'ai commencé a assumer mon attirance pour les femmes que mon attirance pour les hommes s'est elle aussi révélée, alors que depuis l'adolescence, elle était quasi inexistante, même si je sortais de temps à autres avec des garçons, par ce que, bah... tout le monde faisait comme çà.
Ce n'est qu'à 20 ans, en tombant amoureuse d'une fille, que j'ai vraiment réalisé que je ressentais pour bien des filles autre choses que de l'amitié... mais j'avais commencé à me poser des questions dès le début du lycée, en fait, et en y repensant, j'ai été attirée par les filles dès le début du collège.
Pour en revenir aux coming out, même si le premier m'a énormément libérée et que je ne le regrette surtout pas, je pense que si les choses étaient à refaire, j'attendrai un peu plus longtemps, afin que les choses soient plus claires pour moi et que je puisse en parler plus sereinement, de façon moins dramatique, plus positive.
Reste maintenant à mettre au courant les copains/ines les plus proches (mais ça viendra bientôt, il faut juste que je saisisse la prochaine occasion, et puis s'ils n'acceptent pas,ce ne sont pas des copains, point barre. Ca me ferait mal et me décevrait beaucoup de la part de certains, parce qu'on se connait depuis la seconde, mais je ferais avec).
Le seul truc qui me tracasse, c'est les grands parents et certains oncles/tantes (enfin la famille élargie, quoi).
Enfin, surtout ma grand mère maternelle (pour faire rapide, les autres grand-parents sont morts ou perdent la tête, pour parler crûment), dont je suis assez proche. On passe pas mal de temps ensemble, elle est adorable, le coeur sur la main, vraiment, pas trop réac en général, mais sur ce qui touche aux moeurs, ca coince, elle est très "vieille France". Pour elle, les homos et autres, je sais pas, vivent sur une autre planète ou quelque chose comme ça, je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire. Je pense qu'elle ne peux même pas s'imaginer que je sois concernée par "ça". Pour l'instant, ça ne pose pas de problèmes, mais le jour où j' aurai une relation sérieuse et qu'elle le saura, ça risque de causer quelque remous.
Mais bon, on n'en est pas là, pas la peine de se prendre la tête trop à l'avance, on verra le moment venu...

Joli témoignage.

Je me suis aussi déjà posé la même question pour ma grand mère (maternelle aussi... et oui, mes 3 autres grands parents sont décédés). Je ne sais pas comment elle réagira et j'espère qu'elle m'aime suffisement pour que l'amour qu'elle a pour moi ne se voit trop altéré par des futilités (oui, je les appelle comme cela) religieuses, sociales, politiques.

Il me plait de croire que l'amour d'une personne est aussi fort et sincère pour ses enfants que ses petits-enfants (même s'il peut être différent - mais je suis loin de pouvoir répondre à cette question).

C'est intéressant de voir que nous avons tous malgré tout les mêmes appréhensions, et les mêmes difficultés...
comme je le disais dans le sujet d'origine, mes parents ont eu une réaction opposée à celle que je m'imaginais, mais, en fin de compte, j'ai enfin un vrai père maintenant, une vraie relation père-fille, c'est un des plus beaux cadeaux de mon "coming out"
En ce qui concerne ma grand mère paternelle (les autres sont décédés) elle est aussi très très vieille france, et surement réac sur beaucoup de sujets..et nous n'avons jamais été très proche. Elle est mère de 4 enfants, grand mère d'une vingtaine, et arrière grand mère d'une trentaine de mioches...et les racines italiennes de la famille font que, les secrets, les choses qui dérangent, on ne les dit pas...on fait comme si tout allait bien, mais, on fait quand même des ragots au sein même de la famille..un noeud de vipères gentillet on va dire. Moi je suis arrivée là dedans en bousculant 3 générations de non-dits, de "tais toi on nous regarde", de "ne mets pas la honte sur la famille" , avec mes 20 ans révolutionnaires, mes convictions, et mes "je vous emmerde".
Malgré tout, malgré le choc pour la plupart, malgré les cousins que je ne vois plus parce qu'ils ont peur que ce soit contagieux pour leurs enfants, malgré les repas de famille où personne ne dit bonjour à ma femme, et tout le monde nous regarde comme des pestiférés, malgré les lettres de ma grand mère qui m'ont fait mal, j'étais tout à fait consciente que le milieu social, l'éducation, la poids de la famille faisaient que je pardonnais, à ma grand mère seulement (les autres, plus jeunes, ont vécu des époques qui ne donnent pas d'excuse à l'intolérance)

Après 8 ans de vie commune avec ma femme, qui n'a rencontré ma grand mère et le reste de la familia qu'une seule fois, j'ai reçu cette année une carte de ma grand mère qui disait "je te souhaite tout le bonheur, à toi et [yoshi], avec la vie que vous avez choisi, tu sais je n'ai pas été à l'école alors il y a des choses que je ne comprend pas bien, mais le plus important c'est que tu sois heureuse, ton père me donne plus souvent des nouvelles que toi, venez me voir quand vous voulez"

J'espère maintenant avoir envie d'avoir à nouveau une famille, nombreuse de surccroit...je pense simplement maintenant, que ma grand mère a réalisé à elle toute seule ce que tous mes cousins réunis n'aurait jamais pu faire!

"avec mes 20 ans révolutionnaires, mes convictions, et mes "je vous emmerde"."

Mm ça c'est moi...

Pour parler de mon coming-out, je l'ai su après l'adolescence, même récemment...et quand je l'ai su, je me suis enfin connu, bien que n'ayant jamais eu de problème "identitaire" de ce côté-là. J'avais plutôt des problèmes culturels, moi, je voulais être une révolutionnaire black rasta...jme disais que j'étais née dans la "mauvaise couleur"...ça m'est passé. Donc, après l'avoir su, je me suis pas cachée, sans me dévoiler..seulement quelques semaines après, où d'ailleurs c'était un dévoilement involontaire (ils l'ont appris).

Mauvaises réactions patati patata, je m'en foutais. Puis ils se sont calmés, ma mère a accepté, mes grands parents aussi, vu que je ne leur téléphonait plus..par peur peut être..ma grand-mère a pris le tél et m'a dit "tu es toujours notre petite fille, à moi...et à ton grand père" (lui, lesbienne, ça va, les mecs, non !! va comprendre).

Fin' bref, je m'en fous de ce qu'ils pensent, même quand certains de ma famille se disent ouverts, ils sont hypocrites. Comme je suis une fille intelligente (!), je comprends les réactions, ne les acceptent pas forcément, mais ne me fâche plus. Je combats à un niveau plus général.

Le contexte dans tout ça est que quand je l'ai su, j'étais mûre, et indépendante des réactions de mes proches (je bataillais déjà contre le racisme au sein de cette beautiful family).

Ca m'a pas trop fait mal leurs réactions...peu importe, moi je me sens bien, ils sont pas d'accord, moi je les zappe.

"Don't worry, be happy".

Pas facile de parler de souvenirs douloureux. Comme je l’ai déjà dis dans un précédent post, j’ai eu la chance de tomber très jeune amoureux d’un garçon (12 ans comme toi Phantohm) et notre histoire a duré 4 ans. C’était le meilleur pote de mon frère donc c’était plutôt facile pour moi car il venait le week end à la maison et passait très souvent des vacances avec nous. J’ai fait avec lui notre éducation sexuelle. Donc pas vraiment de problème d’identité et très peu de question par rapport à l’homosexualité. Je me souviens juste m’être dis : tu à l’air d’aimer les garçons, il y a un mot qui existe pour ça : « pédé », si le mot existe, c’est que tu n’est pas tout seul (je m’en souviens j’étais chez mes grands parents en vacances en Normandie). J’ai été élevé dans une famille ou jamais je n’avais entendu le moindre commentaire « homophobe » par exemple si on voyait un film avec Jean Marais, mon père nous disait le plus simplement du monde tiens lui il vivait avec Jean Cocteau.
Mon frère, je devrais dire « mon adorable petit frère » nous à surpris un jour et s’est brouillé avec son ami. Après c’est à mon tour d’avoir douillé !!! Il a essayé de profiter de la situation en exerçant un chantage avec moi. C’était du genre : si tu ne me donne pas ça je le dis aux parents, si tu ne fais pas ça, je le dis à tes potes etc, etc j’en passe et des meilleures. Etant plutôt d’un caractère rebelle et n’étant pas du genre à me laisser pourrir la vie par qui que ce soit j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes. Un jour je l’ai dis à ma mère qui est devenu blême, m’a dit qu’elle l’avait toujours su (et oui à l’époque je n’étais pas le mâle viril que vous connaissez , et je vous interdit de ricaner, mais plutôt un gars très très extraverti, bref plus ça se voyait mieux c’était) . Elle me dit qu’elle préférait que je ne dise rien à mon père, qu’on allait trouver une solution, qu’il existait sûrement des médecins spécialisés, qu’il fallait que je change, que j’étais encore très jeune pour être sur et évidemment que ce n’était pas de leur faute…
Un soir, lors d’une engueulade mémorable avec mon père j’ai laché le morceau. Et alors là c’est devenu l’enfer, mon adorable petit frère et mon papa adoré ont été infect. Dès qu’ils s’adressaient a moi pour la moindre question j’avais droit à chaque phrase tous les superlatifs les plus classe se référant à l’homosexualité : alors la tantouze t’as fais quoi de ta journée ? t’as encore sucé beaucoup de mecs sur les parkings ? petite fiotte vas me chercher du pain, eh pédale tu pourrais aider ta mère, les trucs de gonzesse t’es passé maître !!! Du jour au lendemain j’ai cessé de m’appeler Pyairault.
C’est l’une des raisons pour lesquels je me suis barré très tôt de chez mes parents, les autres je vous les raconterais un jour si vous êtes sage. Ma petite vengeance fut d’en avertir tout le monde. Je n’ai fait mystère de rien. Et du reste encore maintenant tout le monde est au courant, je ne le cache à personne. Mes amis sont au courant, ma famille est au courant et au travail tout le personnel le sait (je bosse dans une boite de 200 personnes) et bien au-delà.
Je vois toujours mes parents, en bon chrétien j’ai pardonné, mais je n’ai surtout pas oublié. Je ne parle plus à mon frère depuis 2 ans mais de toute façon nous ne nous sommes jamais entendus. On ne choisit pas sa famille…

Ouah, dure la réaction de ta famille Pyairault . Comme je comprends que tu te sois barré tôt de chez tes parents, je ne sais pas si j'aurai été capable d'en encaisser la moitié. Et dire que je trouvais les larmes de ma mère pas faciles à gérer...
Sinon, je disais dans mon message précédent que le seul truc qui me tracassais, c'était la réaction de ma grand-mère, mais il y a un autre truc qui me travaille un peu: la réaction des copines (hétéros à priori, pour ce que j'en sais). J'ai un peu peur de l'ambiguité que le fait de savoir que potentiellement, je peux être attirée par elles pourrait introduire dans la relation (de leur point de vue, car il n'y en a actuellement aucune qui m'intéresse d'un point de vue amoureux/sexuel -j'ai assez donné dans le domaine des attirances pour des copines hétéros qui n'aboutissaient à rien, merci). Je sais qu'il suffit de mettre les choses au clair de ce point de vue,mais quand même, je sais pas, je crains qu'une forme d'ambiguité subsiste quand même...
Est-ce que cette question vous traversé l'esprit à un moment ou l'autre? Est-ce que certain(e)s ont eu des problèmes de cet ordre? (mais c'est peut-être aussi moi qui coupe les cheveux en quatre et qui vois un obstacle là où il n'y en a pas).
Pour terminer sur ton plus léger, une anecdote qui m'est arrivée aujourd'hui avec ma grand-mère, alors qu'on était à la ZAC Coty. On était dans les escalators, et devant nous un couple (hétéro) s'embrassait. Ma grand-mére a pris le garçon pour une fille (il n'était pourtant pas spécialement androgyne, il avait juste les cheveux longs, mais bon, à sa décharge, elle n'y voit vraiment plus très bien), et m'a dit un truc du genre "T'as vu, deux filles qui s'embrassent" (sur un ton neutre). Je lui ai fait remarquer que l'"une" des deux était un garçon, et elle m'a répondu texto "Oh, tu sais , ça arrive de nos jours". Ce à quoi je lui ai répondu un truc du genre "l'homosexualité a toujours existé, c'est juste qu'elle est plus visible depuis quelques années. Et pendant ce temps, je souriais intérieurement en me disant "Oh oui Mémé, je sais, je sais même très bien, si tu savais... ". Ah, les joies du placard... (au sens littéral de joie, pour une fois)...

D'après mon expérience, je pense qu'il faut faire son coming out, quand on est vraiment sûre de soi, et si possible quand on est déjà dans une relation homosexuelle, pour être tout simplement plus crédible aux yeux de l'entourage proche.
Je l'ai fait beaucoup trop tôt, je pensais que mes ressentis envers les filles, suffiraient. Mais dans les faits, je n'assumais pas du tout malgré que les sentiments que je pouvais ressentir étaient vraiment sincères. Mes parents ne comprenaient pas puisqu'ils me voyaient être avec des hommes, et que je n'étais toujours pas dans une relation homosexuelle, ce qui aurait été plus logique.Quand par la suite, je leur ai finalement parlé de bisexualité, ils ont fini par me dire que je ne savais pas ce que je voulais, et que si j'aime les deux, ce sera compliquée. Pourtant ils ne souhaitent qu'une chose, c'est que je sois heureuse.

Je suis assez d'accord avec toi sur le fait qu'il vaut mieux être tout à fait sûr(e) de soi, à l'aise avec la chose pour le dire sereinement. Si les autres sentent qu'on le vit bien, il a plus de chance que ça se passe bien.
Pour ce qui est d'être déjà dans une relation homo, je sais pas... C'est vrai que ça rend la chose plus concrète pour la personne à qui on le dit, mais ça dépend de à qui on veut le dire, du type de relation qu'on a avec lui/elle, je trouve.
Pour la famille (hors parents et frères et soeurs, encore que), c'est vrai que je ne voit pas l'utilité de le faire savoir avant (sauf si on est très proches). Avec les ami(e)s/ copains/ines, c'est différent, parce qu'on est plus facilement amené(e) à aborder les thèmes de l'amour, de la sexualité... Bref, les occasions d'être mal à l'aise parce qu'on ne dit pas tout sont plus nombreuses...
Finalement, il n'y a pas de règle générale, c'est à chacun de peser le pour et le contre et de bien cerner les gens, la situation dans laquelle il/elle est.

le coming out est difficile qu'elle qu'il soit ami(es) famille(s) on a toujours peur de perdre quelqu'un

pour moi on pourrai croire que tout a été simple et oui quand je l'ai dit a ma famille il le savait deja et une de mes soeur ma même dit qu'elle attendait que je le dise quand a mon beau pére il m'as proposer d'aller a la gay pride alors qu'on avais jamais parler du sujet :lol:

mes amis aussi était au courant avant moi et oui il l'on comprit quand je suis sorti avec un garçon je n'avais pas les bonnes réactions :lol:

ma famille proche cousin, cousines, onle et tante l'on su aussi sans que je le dise de maniére officielle

quand a mes grand mére, l'une l'as su car j'avais une relation et un jour elle m'as demander comment allais ma petite copine ça fait un choque dans le sens ou je ne savais pas qu'elle était au courant et ma grand mére paternel j'ai su qu'elle était au courant et l'acceptait trés bien après son décée se fut un regret car je m'était toujours demander si je devait lui dire ou non et ce qui m'as beaucoup bloquer dans mes conversation

finalement la seule et unique personne a qui j'ai fait le coup de il faut que je te parle fut ma meilleure amie d'enfance car je ne la voyait pas beaucoup et j'avais besoin de lui dire car elle ne pouvais pas le deviner et elle l'as prit comme si je lui disait un truc sans grande importance

au finale pour moi tout le monde l'as bien pris car j'ai laisser le soin au gens de le deviner par eux même et que je ne l'ai jamais vraiment cacher

je n'ai jamais penser que je devait faire une annonce car pour moi mes soeur non pas eux a dire "maman je suis hetero" je suis comme je suis et je suis heureuse comme ça

pour le fait de le dire avant d'être dans une relation je crois que je ne suis pas d'accord la pluspart de mon entourage a été mis au courant alors que je n'avais jamais eu de relation avec une fille mais cela m'est apparu comme une évidence contre lequel j'avais trop longtemps lutter et qu'il fallait que j'accepte un point c'est tout et j'avais 16 ans

voila mon témoignage

bon courage a ceux qui n'ont pas ma chance je leur adresse tout mon soutient

bisous

Alvine, c'est un coming-out (sans en être un) comme beaucoup aimerai en avoir. Sans avoir à le dire, tout le monde l'a deviné et accepter.

Pour moi, le point important de ton témoignage est que bien vivre son homosexualité permet aux autres de le savoir, l'accepter, sans que cela devienne gênant, dérangeant.


Encore Merci @ toutes celles et ceux qui nous offre un morceau de leur histoire .

Vous avez une mémoire d'éléphan car moi je ne me rappelle pas de la date de mon premier baisé avec un garçon et ni le jour de mon coming-out enfin en quelque sorte car je n'ai eu vraiment besoin de faire mon coming-out, comme tous les homos les filles me courriaent et je refusais toujours leurs avances. Mes parents savaient très bien que je refusais et un jour quand j'ai commencé fleurter avec un mec par sms ma mère est rentré dans ma chambre et m'a parlé. Puis voila.
J'ai découvert que j'étais homo vers 11ans quand je sortais avec une fille (AAAaaaah le mauvais trip) et mainteant je n'ai pas de problème avec mon homosexualité quand une fille la plus part du temps au lycée me dis que je suis mignon et que sa copine aimerai bien qu'on sorte ensebmel je lui dis "Ah Ah Ah c'est un garçon ? Non désolé je suis homo ! Pas de chance "

Pour ce qui est de mon entourage familliale ca c'est vu et su donc c'est réglé puis il reste l'entourage scolaire.
Je me suis caché la première année de lycée après un echec de coming-out en 3eme dans mon collègue. Beaucoup de ma classe (du lycée) me disaient que j'étais homo mais j'ai tout fait pour faire disparaitre ces idées de leur tête (d'après mes ami et ma famille je suis manipulateur !mdr) finalement ce n'est qu'au début de ma 2ème année que je l'ai dit à l'un de mes ami qui était tellement surpris qu'il l'a crié !MDR! donc en 1secoind tout le monde était au courant, c'était en atelier élec ind. La chance que j'ai eu c'est que ma prof a été extraordinaire avec moi et on passé souvent des heures et des heures (j'ai l'avais 8h) à parlé d'homosexualité et vu que je me suis toujours bien intégret à la classe ami avec les intello, ami avec les méchants (lol) tout le monde m'a accepté enfin de toute facon ils n'avaient pas le choix.
Puis en fin d'année l'un des mecs de mon groupe en classe ma dit "tu sais avant que je te recontre je ne pouvais pas voir les homos, je l'ai détesté et j'étais un peu homophobe sur les bord. Mais maintenant je comprend et je respect entièrement". Role réussi.
Pius cette année pareil une classe de 8 mes prof et mes amis pas de soucis puis qui ne sait pas que je suis HOMO !

alors tu dis qu'on a une mémoire d'éléphant ? alors que toi, tu nous dis que tu l'a su vers 11H ? mdrrrr tu voulais dire 11ans non ?
[ fin du hors -sujet, désolé mais ça me démangeait (ce qui n'est pas le contraire de manger...)]

ba moi j'avoue avoir mis un temps fou à accepter la personne que je suis mais heureuse d'avoir pue le dire dernièrement à ma mère qui à merveilleusement réagi , elle m'a seulement demandée depuis combien de temps que je savais que j'étais gay, je lui ai répondue 31ans elle m'a ensuite dit TU AS DU SOUFFRIR TOUT CE TEMPS , alors là vous pensez bien que j'ai versée ma pt larme , ensuite nous nous sommes pris dans les bras l'une de l'autre (calin) , et elle m'a dit JE TE REMERCIE DE TA CONFIANCE c'est pas beau ça hein, depuis c'est que du bonheur pour moi BISOUS

Ce que je voulais dire c'est que mes parents ont accepté que je puisse aimer aussi des filles, et ils n'attendent qu'une chose c'est qu'un jour je leur présente enfin une compagne. A quelle part, s'ils me savent dns une relation homosexuelle, cela rendra plus crédible mon CO. C'est juste que j'aurai préféré avoir eue une copine à l'époque de mon CO, et avoir surtout été dans une période où je me serais accepté vraiment, car avec le recul, je me rends compte que ce n'était pas le cas. Il y avait un réel clivage entre les sentiments amoureux que je pouvais avoir pour des filles et la capacité d'agir, plutôt inexistante. Cela ne fait même pas un an, que j'envisage une relation homosexuelle, tout simplement parce que je me sens enfin prête. Quand on s'accepte vraiment, et même si cela peut prendre du temps, on se sent moins bloqué, le poids des doutes, des incertitudes, s'estompent, et finalement on se sent plus ouvert, plus en phase avec soi même, plus apte à entrer dans une relation.

Benjyn comme tu as eu de la chance de pouvoir l'assumer si vite! ça permet de vivre sa jeunesse et son adolescence sereinement sur ce point là...
Chris ton histoire est très belle, la réaction de ta maman me laisse bouche bée
Et Song a raison, ça dépend des personnes, ça peut prendre du temps mais tant pis! l'important est ensuite de vivre pleinement

Thanks Zuki

Très belle réaction de ta mère, Christine!!
Bon, alors ce message pourrait s'intituler "Où comment même après avoir fait son Coming Out, il faut (ou faudrait) sans cesse remettre les points sur les i".
Voilà la situation: dimanche matin, j'arrive chez mes parents (nous étions invités ensemble chez des amis à eux), mon père me dit bonjour et me demande ce que j'ai fait la veille au soir (mes parents se sont toujours intéressés à ma vie sociale, à mes amitiés...).
Je me mets donc à lui raconter le déménagement du Meltin', la soirée. Je lui précise que le Meltin' était un bar LGBT, me mets à lui expliquer les raisons pour lesquelles il a dû fermer...
Malgré la fatigue dûe à la courte nuit (5 petites heures de sommeil) et la colère liée à la fermeture du Meltin, j' étais toute contente en lui racontant tout ça, parce que je venais de franchir un cap personnel important. Il m'écoutait, et au bout d'un moment, je me suis bien rendue compte qu'il ne semblait pas partager mon enthousiasme...
Quand j'ai eu fini, il m' a balancé que si ma mère me demandait ce que j'avais fait la veille, il ne fallait pas que je précise que c'était un bar homo, pas cette fois ci... parce qu'il en a marre de la "ramasser à la petite cuillère", comme il a dit (ils ont pas mal de problèmes en ce moment, liés à leurs parents, à mon frère, et c'est vrai que la période n'est pas facile pour eux, mais bon...).
Je suis d'abord restée bouche-bée, je ne m'attendais pas à ça, je pensais qu'après presque 3 ans, ils avaient avancé, qu'ils avaient commencé à digérer la nouvelle... Apparement, pas tant que ça... Ou alors, ils sont en train de réaliser que ce n'est pas juste une passade de l'adolescence, que ça "ne me passera pas", que, oui, je suis vraiment bi.
Je lui ai répondu qu'ils n'allaient pas avoir le choix, qu'il allait bien falloir qu'ils s'y fassent, et que je n'avais pas spécialement l'intention de me cacher, même si je comprenais que ce ne soit pas facile pour eux... (bon, en théorie, ca ne devrait pas faire toute une histoire, c'est juste que, oui, j'aime aussi les filles, mais bon, le contexte social étant ce qu'il est...).
Sur ce, ma mère est entrée, et force est de constater que je ne lui ai rien dit... Elle ne m'a pas posé de questions sur mes activités de la veille, donc je n'ai rien dit.
Mon pére et moi n'avons par la suite pas eu d'autre occasions dans la journée de se retrouver seule à seul, donc je n'ai pas pu reprendre la conversation qui avait été interrompue...
Et depuis je gamberge sur cette histoire (ça m'a quand même tenue éveillée la moitié de la nuit de dimanche à lundi)... Je n'ai pas réabordé le sujet avec mon père lundi (j'ai dormi chez eux dans la nuit de dimanche à lundi), j'étais trop rincée (8-9h de somneil en deux nuits, pas plus), je n'ai pas eu le courage...
Et maintenant, je ne sais plus comment gérer la situation, et je balance entre colère et découragement... Si j'ai fait mon coming out auprès d'eux, c'est précisémment pour pouvoir parler librement avec eux de cette partie là de ma vie, comme on parle librement du reste... pas por que ca devienne tabou... Je sais que mon père a insisté sur le "pas cette fois", mais leurs problèmes risquent de durer encore longtemps, et ca risque de ne pas être "le bon moment" pendant un bon bout de temps...
Je ne veux pas les brusquer, mais je ne veux pas non plus me taire, et je ne sais pas trop comment faire, c'est pas simple tout ça...
Mais je crois que ce qui me "tue" le plus dans cette histoire, c'est qu'il n'a pas entendu le plus important, et qui devrait être une bonne nouvelle pour eux, à savoir mon bonheur, la joie que j'éprouvais d'avoir franchi une étape importante, le fait que je suis en train d'avancer dans ma vie...

ma mere a eu le meme reaction, "surtout tu le dis a personne, imagine le honte pour moi"
resultat, je vis ma vie de mon coté et la leur de leur coté

tu as raison Nasha, malheureusement , ce ne sera "jamais le moment"...ils ont tout simplement du mal à l'accepter, et leur réticence à l'entendre, vraiment en face, donc à l'imaginer en tant que vie, et non pas en passe, est flagrante...
Mais, le fait qu'ils t'aiment te servira quand même le jour où tu les prendras entre 4 yeux pour leur dire

Citation :

qu'il n'ont pas entendu le plus important, et qui devrait être une bonne nouvelle pour eux, à savoir mon bonheur, la joie que j'éprouvais d'avoir franchi une étape importante, le fait que je suis en train d'avancer dans ma vie...

...ne lache pas Nasha..c'est la clef de tout